Bactériémies nosocomiales dans les unités de moyen et de long séjour : résultats du réseau de surveillance de l'Est de la France

Figures

Résumé

Les résultats de l’épidémiologie des bactériémies nosocomiales des unités de moyen et de long séjour ont été extraits de la base de données du réseau de surveillance mis en place dans le cadre du réseau C.Clin Est. Les lits de moyen et de long séjour représentaient 22,7 % des lits des établissements de soins ayant participé à la surveillance. L’étude des 197 épisodes bactériémiques recensés au cours de trois périodes, totalisant 11 mois entre juin 1996 et avril 1997, montre une part de contamination au sein des hémocultures positives de 19,3 % (n=38), 10,7% de bactériémies communautaires (n=21) et 70 % de bactériémies nosocomiales (n=138). L’âge médian de la population était de 84 ans. La durée d’hospitalisation précédant l’épisode bactériémique variait de 0 à 2 437 jours avec une médiane à 51 jours. La porte d’entrée la plus fréquente pour les bactériémies nosocomiales était urinaire dans 46 % des cas (n=64). La répartition des microorganismes montrait une prédominance des entérobactéries (50 %) puis des cocci à Gram positif (38,4 %). La résistance aux antibiotiques des principales bactéries responsables de bactériémies nosocomiales était importante puisque 75 % des Staphylococcus aureus étaient résistants à la méticilline et que 52,1 % des souches d’E. coli étaient résistantes à l’amoxicilline. Ces résultats montrent l’intérêt d’axer les mesures de prévention sur le site urinaire dans les unités de moyen et de long séjour, afin d’éviter ces complications rares mais graves que sont les bactériémies nosocomiales.

Mots clés: Moyen séjour - Bactériémie - Soins longue durée - Surveillance
Keywords: Middle-term stay - Bacteriema - Long-term care - Surveillance

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