Réseau Néocat de surveillance en réseau des bactériémies sur cathéters en néonatologie : résultats de l’année 2014

françois lhériteau

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Hôpital Necker-Enfants malades, AP-HP, Paris
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Hôpital Robert-Debré, AP-HP, Paris
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Réseau Néocat de surveillance en réseau des bactériémies sur cathéters en néonatologie : résultats de l’année 2014

Figures HY_XXV_3_LHeriteau.pdf

Résumé

Le réseau Néocat, animé par le Cclin Paris-Nord, propose depuis 2006, une surveillance en réseau des bactériémies liées au cathéter (BLC) en néonatologie. Les résultats de la surveillance 2014 sont présentés ici. Les services de néonatologie volontaires incluaient, toute l’année, tous les nouveau-nés lors de la pose d’un cathéter veineux central (CVC), quels que soient la pathologie et le motif de pose. Les cathéters veineux ombilicaux (CVO) ont été analysés séparément. En 2014, 30 services ont participé (type III 20, type IIB 8, type IIA 2). Ils ont inclus 3 971 nouveau-nés d’âge gestationnel médian de 32 semaines et de poids de naissance médian de 1 560 g. Ces nouveau-nés étaient porteurs de 3 392 CVO (durée médiane de maintien 4 j) et 3 146 CVC (durée médiane 12 j). Soixante-dix BLC ont été identifiées sur CVO correspondant à une densité d’incidence (DI) de 2,1/1 000 J-CVO, IC95 [1,6-2,5]. Le délai médian d’apparition était de 5 jours après la pose du CVO. Les principaux micro-organismes isolés des hémocultures étaient des staphylocoques à coagulase négative (SCN, n=49), des S. aureus (n=10), et des entérobactéries (n=9). Quatre cent dix-sept BLC ont été identifiées sur CVC soit une DI 10,4/1 000 J-CVC, IC95 [9,4-11,4] (délai médian d’apparition 8 j après la pose du CVC). Les principaux micro-organismes isolés des hémocultures étaient des SCN (82 %), des S. aureus (11 %), et des entérobactéries (8 %). Cette surveillance constitue un référentiel sur la DI des BLC en néonatologie permettant aux établissements de se comparer entre eux et de suivre leur propre évolution annuelle.

Mots clés: Staphylocoque - Infection Associée aux soins - Réseau de surveillance - Infection du cathéter - Entérobactérie - Staphylococcus aureus - Bactériémie
Keywords: - Healthcare-associated infections - Surveillance network - Infection by catheter - Enterobacteria - Staphylococcus aureus - Bacteriema

Article

La prise en charge du nouveau-né hospitalisé nécessite un recours fréquent aux cathéters veineux ombilicaux (CVO) et aux cathéters veineux centraux (CVC) [1]. CVO et CVC exposent le nouveau-né au risque d’infection associée aux soins (IAS). Notamment, le risque de bactériémie (qui représente au moins la moitié de ces infections sévères en néonatologie et réanimation néonatale) est multiplié par un facteur 3,8 à 7 en présence d’un CVC [2,3]. L’incidence des bactériémies liées au cathéter (BLC) varie entre 4 et 14 % selon les séries [4,5]. Elle est moins élevée pour les CVO que pour CVC [2,4,6]. Cette différence s’explique notamment en raison d’une durée de cathétérisme plus courte pour les CVO [4]. La densité d’incidence, rapportée à 1 000 jours-cathéter permet d’apprécier ce risque indépendamment de la durée de cathétérisme [4,7,8]. Le risque de BLC est inversement proportionnel au poids de naissance du nouveau-né [6,8-10]. Il est maximal chez les nouveau-nés de moins de 750 g. La prévention des BLC constitue donc une priorité pour les néonatologistes. La surveillance en réseau de ces infections est un des éléments de cette prévention. Elle permet aux services participants de surveiller l’évolution de la fréquence de leurs infections et de se comparer, entre eux ou avec un référentiel [6,8,9,11,12]. L’objectif de cette démarche est aussi, à terme, de faire diminuer l’incidence des IAS [13]. Dans cet esprit, depuis 2006, à l’initiative de néonatologistes et avec l’aide des centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales (Cclin), le réseau Néocat propose une surveillance continue des BLC survenant en néonatologie, soins intensifs, et réanimation néonatale pour tous les services volontaires [14]. Les résultats de la surveillance 2014 sont présentés ici.

Matériel et méthodes

Tous les nouveau-nés ayant bénéficié d’un CVC et hospitalisés dans les services de néonatologie ou de réanimation néonatale volontaires étaient incluables. Les définitions d’une infection bactériémique liée à un cathéter central étaient adaptées des définitions destinées à l’adulte [15] et des définitions des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) pour les enfants de moins de 12 mois [16]. Elles comprenaient l’association d’une bactériémie chez les nouveau-nés porteurs d’un cathéter central à l’une des situations suivantes : (i) culture positive du site d’insertion au même micro-organisme ; (ii) culture quantitative ≥ 103 unités formant une colonie (UFC)/ml [17] ou semi-quantitatives ≥ 15 UFC [18] ; (iii) rapport des hémocultures quantitatives centrales/périphériques ≥ 5 ; (iv) délai différentiel de positivité des hémocultures centrales et périphériques ≥ 2 heures ; (v) absence des critères précédents mais signes cliniques et biologiques et mise en place d’une antibiothérapie adaptée durant au moins cinq jours. Depuis 2012, la surveillance des BLC s’est élargie aux sepsis sur cathéters pour lesquels aucune hémoculture positive n’a été obtenue. Les critères de définition de ces sepsis cliniques étaient l’absence d’hémoculture positive, mais la présence de signes cliniques d’infection avec une protéine C réactive (CRP) > 10 mg/l, ou d’au moins deux autres signes biologiques, et la mise en route d’une antibiothérapie adaptée durant au moins cinq jours. Les signes cliniques d’infection étaient : (i) une labilité thermique ; (ii) une tachycardie (> 180/min) ou une bradycardie (< 100/min) ; (iii) un temps de recoloration cutanée > 3 secondes ; (iv) une hypotension < -2 DS pour l’âge ; (v) une polypnée > 60/min avec désaturation ou signes de détresse respiratoire ou augmentation des besoins ventilatoires ; (vi) des brady-apnées ; (vii) une léthargie ou altération de la conscience. Les signes biologiques étaient : (i) une CRP > 10 mg/l ; (ii) une hyperleucocytose > 34 000/mm3 ou une leucopénie < 5 000/mm3 ; des polynucléaires neutrophiles immatures > 10 % ; (iii) ; (iii) une thrombopénie < 100 000/mm3 ; (iv) une glycémie > 10 mmol/l (témoignant d’une intolérance glucidique) ; (v) une lacatémie > 3 mmol/l (témoignant d’une acidose) ; (vi) une procalcitonine > à 0,5 µg/l après J7 de vie. Une infection liée au cathéter était un critère composite défini comme un sepsis ou une BLC quel que soit l’événement survenu en premier depuis la pose du cathéter surveillé. La période de surveillance des résultats rapportés ici allait du 1er janvier au 31 décembre 2014. Les CVO sont mis en place selon les procédures propres à chaque service. Les CVC sont introduits par voies céphalique, jugulaire, sous-clavière, au membre inférieur/supérieur et/ou fémorale. Les cathéters artériels et les chambres implantables n’étaient pas inclus. Les données de surveillance ont été recueillies sur des fiches standardisées :

  • fiche « service », définissant les caractéristiques du service et ses habitudes vis-à-vis de la prise en charge des CVC ;
  • fiches « nouveau-né », décrivant les caractéristiques de chaque nouveau-né inclus dans la surveillance ;
  • fiches « cathéter », remplies pour chaque CVC, détaillant leurs caractéristiques et l’éventuelle bactériémie y étant liée (plusieurs fiches CVC étaient possibles pour une fiche nouveau-né).

Les données ont été transmises au Cclin Paris-Nord où l’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel Stata (voir note). Les taux d’incidence (pour 100 cathéters) et la densité d’incidence (pour 1 000 jours-cathéter) des BLC et des infections liées au cathéter (ILC) ont été calculés. Pour la mesure des densités d’incidence, le nombre de jours-cathéter a été calculé en faisant la somme des jours de cathétérisme des CVC sans bactériémie (pour les BLC), ou sans sepsis (pour les ILC). Pour les cathéters s’étant compliqués d’une BLC ou d’une ILC, les jours de cathétérisme à partir de la première hémoculture positive (ou du premier sepsis) ont donc été exclus du dénominateur. Par ailleurs, pour les nouveau-nés qui sortaient du service avec leur cathéter en place, la durée de cathétérisme était définie jusqu’à la date de sortie du service. L’analyse a été réalisée séparément pour les CVO et CVC car ces deux types de cathéters ont des indications et des caractéristiques distinctes [8].

Résultats

En 2014, 30 établissements de santé ont participé à l’étude (Ile-de-France 11, Hauts-de-France 5, Pays de la Loire 3, Normandie 2, Nouvelle Aquitaine 2, Occitanie 2, Centre-Val-de-Loire 1, Grand Est 1, Guyane 1, Martinique 1, Réunion 1). La distribution, selon le niveau de soins, était : deux services de néonatologie (type IIA), huit services de soins intensifs (type IIB) et vingt services de réanimation néonatale (type III). L’enquête a inclus 3 971 nouveau-nés, dont 54,6 % garçons. La quasi-totalité (89,9 %) avait un jour de vie ou moins à l’admission et 80,9 % étaient nés dans l’établissement. L’âge gestationnel médian était de 32 semaines d’aménorrhée (extrêmes 23 à 42 semaines). Le poids de naissance médian était de 1 560 g (extrêmes 445 à 6 000 g). La durée d’hospitalisation variait de 1 à 298 jours, (médiane 24 jours). Au total, 233 de ces nouveau-nés (6,1 %) sont décédés.

Les cathéters veineux ombilicaux

La surveillance 2014 a inclus 3 369 nouveau-nés porteurs de 3 392 CVO. Ces nouveau-nés porteurs de CVO ont, pendant le maintien de celui-ci, bénéficié d’une ventilation assistée invasive dans 46,4 % des cas, et d’une ventilation assistée non invasive dans 40,7 % des cas. La durée médiane de maintien du CVO était de quatre jours. Le ratio d’exposition aux CVO représente la proportion de journées d’hospitalisation pendant lesquelles chaque nouveau-né avait un CVO en place. En 2014, le ratio moyen d’exposition aux CVO était de 0,14. Il variait proportionnellement au poids de naissance, de 0,08 à 0,36 selon les tranches de poids (Tableau I). Soixante-dix BLC ont été identifiées sur les CVO, soit une incidence de 2,1/100 CVO (IC95 [1,6 - 2,5]) et une densité d’incidence de 4,6 p/1 000 J-CVO (IC95 [3,5 - 5,7]). Le délai médian d’apparition d’une BLC sur CVO était de cinq jours après la pose du cathéter, intervalle interquartile [4 j - 7 j]. Les critères diagnostiques de BLC étaient la présence d’une bactériémie concomitante de la présence du CVO avec des signes cliniques ou biologiques et avec la mise en route d’une antibiothérapie (BLC probable) dans 46 de ces cas (65,7 %), et l’association d’une bactériémie à une culture positive de l’extrémité du CVO dans 15 cas (21,4 %). Pour six cas, la culture du site d’insertion du CVO a été utilisée. Le prélèvement de l’hémoculture a été fait en périphérie dans 81,4 % des BLC sur CVO. La densité d’incidence de BLC sur CVO variait de 2,1 (IC95 [0,4-3,7]) à 20,3/1 000 J-CVO (IC95 [10,6-29,9]) selon le poids de naissance, et de 3,0 (IC95 [0,6-5,4]) à 11,5/1 000 J-CVO (IC95 [6,7-16,4]) selon l’âge gestationnel (Tableau II). Les 83 micro-organismes isolés de ces 70 BLC étaient 49 staphylocoques à coagulase négative (70 %), dix Staphylococcus aureus (14 %), sept autres cocci Gram + (10%), neuf entérobactéries (13 %), un Pseudomonas aeruginosa, trois autres bacilles à Gram négatif, deux levures et un bacille à Gram positif. Aucun des trois S. aureus testés n’était résistant à la méticilline, mais 37 des 48 staphylocoques à coagulase négative testés (77 %) l’étaient. Aucune des sept entérobactéries testées n’était productrice de bêtalactamase à spectre étendu (BLSE) ou résistante aux carbapénèmes. Le taux d’incidence de colonisation des CVO était de 13,9/100 cathéters (IC95 [12,6 - 15,2]), et la densité d’incidence de 30,3/1 000 J-CVO (IC95 [27,4 - 33,2]). Dans 28 des 64 épisodes de BLC pour lesquels l’information était disponible (43,8 %), le CVO était stérile ou contaminé (i.e. culture quantitative < 103 UFC/ml). À l’inverse, en l’absence de BLC, le CVO était colonisé (culture quantitative ≥ 103 UFC/ml) dans 13,0 % des cas. Cent cinquante-quatre ILC (bactériémies ou sepsis) ont été identifiées sur les CVO, soit une incidence de 4,5/100 CVO (IC95 [3,8 - 5,3]) et une densité d’incidence de 10,3 p/1 000 J-CVO (IC95 [8,7 - 12,0]). Ces incidences variaient selon le poids de naissance et l’âge gestationnel (Tableau III).

Les cathéters veineux centraux

L’étude a inclus 2 560 nouveau-nés porteurs de 3 146 CVC. Pour la plupart de ces CVC (83 %), le site d’insertion était le membre supérieur. Les nouveau-nés porteurs de CVC ont bénéficié d’une ventilation assistée invasive pendant le maintien du CVC dans 28,8 % des cas, et d’une ventilation assistée non invasive dans 50,4 % des cas. La durée de médiane maintien de ces CVC était de 12 jours (intervalle interquartile [7 j - 18 j], extrêmes 1 à 137 jours). Le ratio moyen d’exposition aux CVC était de 0,43. Il variait de 0,39 à 0,61 selon le poids de naissance, avec des valeurs plus élevées dans les tranches extrêmes de poids (Tableau I). Quatre cent dix-sept BLC ont été identifiées sur ces 3 146 CVC, soit un taux d’incidence de 13,3/100 CVC (IC95 [12,0 - 14,5]) et une densité d’incidence de 10,4/1 000 J-CVC (IC95 [9,4 - 11,4]). Le délai médian d’apparition d’une BLC sur ces CVC était de huit jours après la pose du cathéter (intervalle interquartile [5 j - 13 j]). Les critères diagnostiques de BLC étaient la présence d’une bactériémie concomitante de la présence du cathéter avec des signes cliniques ou biologiques et la mise en route d’une antibiothérapie dans 86,3 % de ces cas, l’association d’une bactériémie à une culture de l’extrémité du CVC dans 6,2 % des cas, et l’association d’une bactériémie à une culture positive du site d’insertion du CVC dans 3,8 % des cas. Le prélèvement de l’hémoculture se faisait principalement en périphérie (86,6 %), plus rarement sur le cathéter (6,2 %) ou sur les deux sites (7,0 %). La densité d’incidence des BLC sur CVC variait de 5,3 (IC95 [2,9-7,7]) à 16,1/1 000 J-CVC (IC95 [12,4-19,8]) selon le poids de naissance, et de 6,6 (IC95 [3,5-9,8]) à 15,6/1 000 J-CVC (IC95 [13,2-18,0]) selon l’âge gestationnel (Tableau IV). Les 450 micro-organismes isolés de ces 417 BLC étaient 340 staphylocoques à coagulase négative (82 %), 47 S. aureus (11 %), 7 entérocoques (3 %), 2 cocci Gram positifs autres non précisés (0,3 %), 3 bacilles à Gram positif, 32 entérobactéries (8 %), 1 Pseudomonas aeruginosa, 8 autres bacilles à Gram négatif non fermentant (2 %) et 10 levures (2 %). Quatre des 46 S. aureus testés (9 %) ainsi que 236 des 329 staphylocoques à coagulase négative testés (72 %) étaient résistants à la méticilline. Aucune des 30 souches d’entérobactéries testées n’était productrice de BLSE ou résistante aux carbapénèmes. Parmi les 1 053 CVC retirés dans le service, 88,2 % ont été mis en culture après leur retrait. Le taux d’incidence de colonisation de ces CVC était de 8,3/100 CVC (IC95 [7,2 - 9,4]), et la DI de 5,7/1 000 J-CVC (IC95 [5,0 - 6,5]). Dans 87,4 % des épisodes de BLC où l’information était disponible, le cathéter était stérile ou contaminé. Inversement, en l’absence de BLC, le CVC était colonisé dans 7,6 % des cas. 599 infections liées aux cathéters (bactériémies ou sepsis) ont été identifiées sur les CVC, soit une incidence de 19,0/100 CVC (IC95 [17,5 - 20,6]) et une densité d’incidence de 15,9 p/1 000 J-CVC (IC95 [14,6 - 17,2]). Ces incidences variaient selon le poids de naissance et l’âge gestationnel (Tableau V).

Discussion

La surveillance en réseau Néocat permet de fournir, depuis 2006, des données sur l’épidémiologie des BLC dans les services de néonatologie français. Pour des raisons d’homogénéité, nous analysons séparément les CVO et les CVC, comme le faisait le réseau américain National Healthcare Safety Network (NHSN) jusqu’en 2009 [8,9]. Contrairement au réseau allemand NEO-KISS, qui ne surveille que les nouveau-nés de très faible poids de naissance (< 1 500 g), tous les nouveau-nés, quel que soit leur poids de naissance, ont été inclus [7,11] ; en stratifiant l’incidence des BLC en fonction des tranches de poids de naissance proposées par le réseau NHSN [8]. Depuis 2012, la surveillance Néocat s’est élargie aux sepsis cliniques. Comparée à l’incidence des BLC, l’incidence des ILC était doublée sur CVO et augmentée de moitié sur CVC. La surveillance menée à l’hôpital universitaire de Genève mène à un constat voisin puisque le nombre de sepsis cliniques y représente la moitié du nombre de BLC [19]. Contrairement à ce qui est classiquement observé chez l’adulte, la corrélation entre colonisation et ILC ou BLC n’était pas bonne [20]. En particulier, la culture du cathéter était stérile dans 34 % des BLC sur CVO et 77 % des BLC sur CVC. Pour les CVO, il existait un gradient de fréquence (colonisation > infection > bactériémie) comme cela est décrit chez l’adulte. En revanche, pour les CVC la fréquence des colonisations (8,3 % ou 5,7/1 000 J-CVC) était plus faible que celle des ILC (19,0 % ou 15,9/1 000 J-CVC) ou des BLC (13,3 % ou 10,4/jours CVC). Cette discordance peut s’expliquer par l’habitude, dictée par les contraintes et les risques que représenterait un changement de cathéter, de maintenir le CVC en place lors du traitement d’une ILC/BLC chez le nouveau-né. Dans ces situations, le cathéter n’est retiré et mis en culture qu’à distance de la guérison de l’ILC/BLC, le plus souvent après avoir été utilisé pour perfuser les antibiotiques. Ceux-ci peuvent contribuer à négativer la culture du cathéter. L’incidence des BLC est élevée par rapport aux données du réseau NHSN [10]. Depuis 2010, le NHSN ne distingue plus les CVO des CVC [8]. Les données les plus récentes permettant une comparaison sont donc celles de 2009 [9]. L’incidence moyenne des BLC des services participant au Néocat était au niveau des services ayant les incidences les plus élevées du NHSN. L’incidence des BLC dans Néocat était voisine du 90e percentile observé par le réseau NHSN, ou supérieure à celui-ci, dans toutes les tranches de poids de naissance, pour les CVO comme pour les CVC [9]. Cette différence avec le NHSN peut s’expliquer par le recrutement particulier des services volontaires pour participer à Néocat, comme en témoignent une part importante des services de niveau III et surtout un âge gestationnel et un poids de naissance médian très bas. Surtout, les nouveau-nés inclus dans Néocat étaient plus exposés aux cathéters que ceux du NHSN. Le ratio d’exposition aux cathéters permet de quantifier l’exposition aux risques des nouveau-nés inclus dans la surveillance. Le ratio d’exposition aux CVO était faible chez les nouveau-nés de très faible poids de naissance. Ceci s’explique par la durée relativement courte de leur maintien (médiane de quatre jours), correspondant aux indications habituelles de ce type de cathéter, et par un relais plus précoce par CVC chez les nouveau-nés de poids de naissance le plus faible ; ce d’autant que leur durée d’hospitalisation est plus longue. Le ratio d’exposition aux CVC était plus élevé chez eux, témoignant d’une exposition aux cathéters globalement plus importante au cours de leur hospitalisation. Le ratio d’exposition au cathéter avait un niveau supérieur au 90e percentile du NHSN dans les tranches de poids de naissance supérieures à 1 500 g pour les CVO et les CVC, et correspondant au 75e percentile de ce réseau dans les autres tranches de poids de naissance pour les CVC. En d’autres termes, chez les nouveau-nés inclus dans Néocat, la durée d’utilisation du CVC a été plus prolongée que chez les nouveau-nés du NHSN. Les incidences de BLC observées dans Néocat chez les nouveau-nés de poids de naissance inférieur à 1 500 g (3,6 à 20,3 BLC/1 000 J-CVO et 9,4 à 16,1 BLC/1 000 J-CVC) étaient comparables aux 12,6 BLC/1 000 J-CVC observés en moyenne dans le réseau NEO-KISS entre 2000 et 2005 [7]. Ce réseau ne distingue pas non plus les CVO des CVC. Le mode calcul de l’incidence des BLC peut aussi expliquer les différences observées entre nos données et d’autres données de la littérature. Le critère diagnostique de bactériémie utilisé par le NHSN depuis 2008 exige deux hémocultures positives, prélevées en deux occasions séparées, en cas de micro-organisme considéré comme un saprophyte cutané (notamment staphylocoque à coagulase négative). Auparavant, une seule était nécessaire en présence d’un dispositif intravasculaire et de signes d’infections justifiant la mise en route d’une antibiothérapie adaptée [21,22]. En néonatologie, le volume sanguin d’une part et la nécessité de démarrer sans délai l’antibiothérapie en cas de bactériémie d’autre part, ne permettent pas toujours de réaliser deux hémocultures [23]. Pour cette raison, nous avons considéré que le maintien des critères diagnostiques précédents était plus compatible avec l’utilisation de cette définition de routine en néonatologie [21]. Dans une étude néerlandaise menée en 2007, où les définitions de 2002 ont été utilisées, l’incidence des BLC était de 18,1/1 000 jours-cathéter, et donc comparable à la nôtre [23]. Les auteurs de cette étude relèvent que si les critères de 2008 avaient été appliqués, 14 bactériémies sur 51 auraient répondu au critère du nombre d’hémocultures positives nécessaires au diagnostic. Dans la mesure où le nombre d’hémocultures ayant conduit au diagnostic de bactériémie n’était pas relevé dans notre réseau, il n’est pas possible de savoir combien de cas, parmi les 389 bactériémies à staphylocoque à coagulase négative, auraient été considérées comme des BLC si deux hémocultures avaient été exigées. Dans un réseau canadien de dix-sept unités de réanimation néonatale observées en 1996 et 1997, et utilisant une définition des BLC comparable à la nôtre, les densités d’incidence de BLC étaient de 7,2 BLC/1 000 jours-cathéter pour les CVO, et de 13,1/1 000 jours-cathéter pour les CVC [6]. Dans un CHU d’Anvers avec une définition plus restrictive des BLC (deux hémocultures positives étaient exigées pour les saprophytes de la peau), la densité d’incidence des BLC était de 4,3/1 000 jours CVC pour les CVO et 4,7 pour les CVC [4]. Dans deux unités de néonatologie de New York, observées en 2001-2003, la densité d’incidence était de 18,5 et 13,0 BLC/1 000 jours [3]. Ces réseaux ont en commun de mesurer tous les jours de cathétérisme (y compris après la survenue de la bactériémie) au dénominateur, diminuant ainsi la valeur mesurée de la densité d’incidence des BLC. Or, celle-ci utilise le nombre de jours de cathétérisme afin de refléter la durée de l’exposition au risque de BLC. Cependant, pour les cathéters sur lesquels est survenue une BLC, les jours de cathétérisme postérieurs à la survenue de la BLC ne reflètent plus ce risque. Les compter au dénominateur surestime donc la période d’exposition, puisque seule la première BLC est prise en compte pour chaque cathéter. C’est pourquoi, il nous a semblé logique de censurer ces derniers du dénominateur. Dans Néocat, le calcul des densités d’incidence en prenant en compte tous les jours-cathéters (i.e. y compris ceux survenus après la BLC), aurait peu modifié la valeur de la densité d’incidence des BLC (4,6 BLC/1 000 J-CVO avec ou sans censure des jours CVO post BLC), ou des ILC sur CVO (respectivement 10,3 et 10,1 ILC/1 000 J-CVO, avec et sans censure). Sur CVC, l’absence de censure des jours post BLC aurait diminué de 10 % la densité d’incidence des BLC (respectivement 10,4 et 9,4 BLC/1 000 J-CVC, avec ou sans censure des jours post BLC) avec un effet plus marqué pour les nouveau-nés de poids de naissance ≤1 000 g. La valeur de la densité d’incidence des ILC sur CVC aurait été diminuée de 15 % (respectivement 15,9 et 13,5 ILC/1 000 J-CVC avec et sans censure des jours post ILC), là aussi avec un effet plus marqué pour les nouveau-nés de poids de naissance ≤ 1 000 g. Zingg et al., font un constat similaire sur les données de l’hôpital universitaire de Genève de 2001 à 2008, où la densité d’incidence des sepsis cliniques sur cathéter veineux central inséré par voie périphérique est de 13,2/1 000 jours-cathéters à risque vs 11,6/1 000 jours-cathéter non censurés [19]. Là aussi, l’effet d’une censure des jours post-sepsis au dénominateur est sensible pour les nouveau-nés de poids de naissance ≤ 1 000 g. La nette prédominance des SCN parmi les micro-organismes isolés de ces BLC est conforme aux données de la littérature [4,7]. Elle s’explique par le critère diagnostique, discuté précédemment, qui était le plus communément utilisé : l’isolement d’un micro-organisme, quel qu’il soit, dans au moins une hémoculture, avec la présence de signes cliniques ou biologiques, et la mise en place d’une antibiothérapie adaptée. Un élément écologique important à noter est la présence de S. aureus résistant à la méticilline et de souches productrices de BLSE parmi les entérobactéries responsables de BLC sur CVC. Cette écologie demande à être surveillée car elle est susceptible de modifier les habitudes thérapeutiques dans ce contexte. La corrélation négative entre incidence des ILC/BLC, et poids de naissance ou âge gestationnel, retrouvée dans les études précédentes est confirmée [2,4,6,8]. L’explication en est multifactorielle, en particulier une immaturité immunitaire humorale plus profonde et un recours plus fréquent et surtout plus prolongé à l’alimentation parentérale ternaire. Le suivi prospectif multicentrique des ILC sur BLC permet d’évaluer le risque infectieux auquel exposent les cathéters vasculaires ombilicaux et centraux. Il confirme que les cathéters ombilicaux, s’ils demeurent une technique incontournable en néonatologie représentent un facteur de risque infectieux important. L’incidence élevée des BLC est probablement en rapport avec l’utilisation prolongée de ces cathéters. L’épidémiologie microbienne des BLC est dominée par les staphylocoques à coagulase négative, dont la majorité est résistante à la méticilline. La présence d’autres micro-organismes, dont S. aureus et des entérobactéries (en particulier résistantes aux céphalosporines), a des implications quant au choix de l’antibiothérapie probabiliste. L’incidence des BLC à Candida reste faible, mais doit être envisagée. Ce réseau de surveillance a, en outre, l’avantage de procurer pour chaque centre un suivi individualisé, tout en se comparant à ses propres résultats des années précédentes et aux données nationales. Note : Stata corporation, College Station, TX, USA.

Comité de pilotage du réseau Néocat : Y. Aujard (CHU Robert Debré, Paris), R. Ben Amar (CHU Antoine Béclère, Clamart), V. Biran (CHU Robert Debré, Paris), S. Bordes-Couecou-Froge (CH Bayonne), C. de Chillaz (CHU Necker-Enfants Malades, Paris), I. de Oliveira (CH sud francilien, Corbeil-Essonnes), M.-G. Demange (CH Métropole Savoie, Chambéry), A. Dubois (CHU Cochin, Paris), V. Faraut-Derouin (CHU Antoine Béclère, Clamart), M. Françoise (CH Chalon-sur-Saône), J. Gaudelus (CHU J. Verdier, Bondy), J. Gagnaire (CHU Saint-Etienne), L. Lacavé (Cclin Paris-Nord), E. Lachassine (CHU J. Verdier, Bondy), D. Landriu (Cclin Paris-Nord), B. Leboucher (CHU Angers), F. L’Hériteau (Cclin Paris-Nord), F.-O. Mallaval (CH Métropole Savoie, Chambéry), F. Mons (CHU Limoges), S. Neyme (CHU Cochin), A. Paupe (CHI Poissy-Saint-Germain), B. Quinet (CHU Armand Trousseau), J.  Raymond (CHU Saint-Vincent-de-Paul, Paris), B. Salauze (CHU Armand Trousseau), N. Sayegh (CHU Antoine Béclère, Clamart), R. Stern (CHU Robert Debré, Paris), M.-L. Valdeyron (HCL, Lyon).

Remerciements aux services de néonatologie participants : CHU d’Angers (Angers) ; CHI Robert Ballanger (Aulnay-sous-Bois) ; CH de la Côte Basque (Bayonne) ; Hôpital Jean-Verdier (AP-HP, Bondy) ; CHU de Caen (Caen) ; CH de Calais (Calais) ; CH de Cayenne (Cayenne) ; Hôpital Antoine Béclère (AP-HP, Clamart) ; CH de Douai (Douai) ; CHU de Martinique (Fort-de-France) ; CHD Vendée (La Roche-sur-Yon) ; Hôpital de Bicêtre (AP-HP, Le Kremlin Bicêtre) ; CHU du Mans (Le Mans) ; CH Saint-Vincent-de-Paul (GHICL, Lille) ; Hôpital Mère-Enfant (Limoges) ; CH de Meaux (Meaux) ; CHR Metz-Thionville (Metz) ; Hôpital Jacques Monod, GH du Havre (Montivilliers) ; CH de Courbevoie Neuilly-sur-Seine Puteaux (Neuilly-sur-Seine) ; CHU Carémeau (Nîmes) ; CHR d’Orléans (Orléans) ; Hôpital Armand Trousseau (AP-HP, Paris) ; Hôpital Robert-Debré (AP-HP, Paris) ; CHI Poissy Saint-Germain-en-Laye (Poissy) ; CH René Dubos (Pontoise) ; CH de Roubaix (Roubaix) ; CHR Félix Guyon (Saint-Denis, La Réunion) ; CH de Saint-Denis (Saint-Denis, Seine Saint-Denis) ; CHR Sud Réunion (Saint-Pierre, La Réunion) ; Hôpital des Enfants CHU de Toulouse (Toulouse) ; CH de Valenciennes (Valenciennes).
 

Références

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Conflit potentiel d’intérêts : aucun.

Citation

L’Hériteau F, Lacavé L, Campion C, Leboucher B, de Chillaz C, Astagneau P, Aujard Y. Réseau Néocat de surveillance en réseau des bactériémies sur cathéters en néonatologie : résultats de l’année 2014.

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