En 2024, 3 839 professionnels de santé dans 135 établissements ont participé à l’audit « Respi’quizz équipe » proposé par Matis. Cette évaluation, réalisable à tout moment de l’année, porte sur les pratiques déclarées d’hygiène respiratoire des professionnels. Elle explore également les freins au port de masque rencontrés sur le terrain et au quotidien ainsi que les besoins des professionnels. « Respi’quizz équipe » permet à chaque professionnel d’évaluer ses pratiques en matière de prévention des infections respiratoires et de recevoir, une fois l’évaluation terminée, une synthèse de ses pratiques et de progresser dans ses pratiques au quotidien.
L’application en ligne permet au référent de l’enquête de colliger les réponses anonymisées des professionnels dans sa structure et d’évaluer les pratiques collectives mais aussi d’identifier les freins liés au port du masque ainsi que les leviers pour améliorer les pratiques (méthodologie). En faisant le point sur les résultats d’équipe avec les professionnels, des actions d’améliorations peuvent être décidées pour une optimisation des pratiques.
Les résultats 2024 révèlent que les professionnels mettent quasi systématiquement un masque lorsqu’ils présentent des symptômes respiratoires, pour protéger le patient ou le résident et qu’ils font un geste d’hygiène des mains après avoir jeté leur masque, ce qui contribue fortement à limiter la transmission des infections respiratoires. Il semble moins systématique de demander à un patient et a fortiori à un résident de porter un masque si ce dernier présente des signes respiratoires. Le recours aux protections oculaires en situation de geste aérosolisant s’avère encore faible et offre des pistes d’actions pour les services concernés.
Les principaux freins au port du masque déclarés par les professionnels étaient la gêne pour communiquer avec le patient/résident et le caractère inconfortable du masque. Ces éléments encouragent à associer le langage non verbal en cas de port de masque et à bien articuler pour faciliter la communication avec le patient ou le résident. Si le masque est inconfortable, peut-être n’est-il pas adapté à sa morphologie ou à sa situation.
Le groupe interCPias a justement rédigé une synthèse permettant de s’y retrouver :
https://www.cpias.fr/Outils/2025-kit_criteres_choix_des_masques.pdf
Télécharger les résultats 2024 > https://www.preventioninfection.fr/wp-content/uploads/2025/07/Respiquizz-equipe-2024.pdf