Le sepsis correspond à une réponse de l’hôte à l’infection, inappropriée et menaçant le pronostic vital. L’immunodépression est un facteur de risque d’infections et de sepsis. Toutefois, les altérations immunitaires spécifiques augmentant le risque infectieux et septique demeurent mal définies au niveau individuel, soulevant la question de l’existence d’un état général d’immunodépression. Dans cette revue, nous explorons la relation entre immunodépression et sepsis, en précisant les définitions, les causes et les implications cliniques. Nous abordons l’influence des déficits immunitaires primitifs, des pathologies acquises et des traitements médicamenteux sur le risque infectieux et la survenue d’un sepsis. Chez les patients immunodéprimés, le sepsis se manifeste souvent par des symptômes atypiques et des résultats d’examens différents, compliquant le diagnostic précoce. Les perspectives incluent l’identification de nouveaux biomarqueurs pour améliorer la détection précoce du sepsis ainsi que le développement de traitements personnalisés visant à moduler la fonction immunitaire. L’inclusion des patients immunodéprimés dans les essais cliniques est cruciale afin de renforcer la pertinence des résultats de recherche et d’améliorer les stratégies thérapeutiques destinées à cette population vulnérable.
Deinhardt-Emmer S, Chousterman BG, Schefold JC, et al.
Sepsis in patients who are immunocompromised: diagnostic challenges and future therapies. Lancet Respir Med. 2025;13(7):623-637. Doi : 10.1016/S2213-2600(25)00124-9.